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 Histoire du Poitou

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fayom
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MessageSujet: Histoire du Poitou   Histoire du Poitou Icon_minitimeSam 12 Jan - 19:41

Fayom a écrit:
I- Epoque Celtique

Deux tribus gauloises occupaient la région :
Les Pictons avec leur capitale Lemonum (Poitiers).
Les Santons avec pour chef lieu l’oppidum de Pons.

Les Santons sont en partie responsables de la guerre des Gaules. En effet en acceptant d’accueillir, les Helvètes – trop à l’étroit sur leur territoire alpin - sur leurs terres, ils vont fournir à Jules César le prétexte pour intervenir dans les affaires gauloises. Jules César pénètre donc en 58 avant JC en Gaule transalpine afin « d’aider » les tribus alliées de Rome menacées par cette migration. Il les défait lors de la bataille de Bibracte et les renvoie chez eux.
En 52 avant JC, lors de la révolte générale sous le commandement de Vercingétorix, les Santons se joignent à lui. Duratios, chef des Pictons, reste quand à lui, fidèle aux Romains même si 8000 Pictons rejoignent Vercingétorix. En représailles, Dumnacos, chef des Andes, assiège Lemonum. César envoie alors Caius Caninius au secours de Duratios. Mais celui-ci, n’ayant pas assez d’hommes, préfère se fortifier près de la ville en attendant du renfort. C’est Caius Fabius qui lui en apporte, faisant battre en retraite Dumnacos dont l’armée est taillée en pièces par la cavalerie romaine.
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fayom
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MessageSujet: Re: Histoire du Poitou   Histoire du Poitou Icon_minitimeLun 21 Jan - 23:36

Fayom a écrit:
II- Epoque Romaine

Sous le règne d’Auguste (-27 à 14), Mediolanum Santonum (Saintes) est la capitale de la province de Gaule Aquitaine. Elle est dotée de nombreux monuments dont un amphithéâtre et de la via Agrippa la reliant à Lugdunum (Lyon). Elle perdra son statut au profit de Burdigala (Bordeaux) au cours du IIème siècle.

Sous l’empereur Antonin le Pieux (138-161), un Picton va recevoir les plus hauts honneurs. En effet en 153, Marcus Sedatius Severianus devient consul après avoir été gouverneur de la Dacie (151-152). Il est ensuite gouvernement de la Cappadoce avant de trouver la mort en 161 à la défaite d’Elegia contre le roi parthe Vologèse IV.

En 353 sous le règne de Constance II, St Hilaire devient le premier évêque de Poitiers. Il assurera cette charge jusqu’à sa mort en 367.

Le roi des Wisigoths, Wallia (415-418) avait obtenu de Rome en 415 le titre de fédéré en Aquitaine. Sous le règne de Théodoric II (453-466), l’influence wisigothe s’étend dans le Poitou avant de partir à la conquête de l’Espagne. Son frère Euric (466-484) amène la domination wisigothe jusqu’à la Loire après la victoire de Déols (près de Châteauroux) en 469 contre les Bretons. Avec la chute de l’Empire Romain en 476, il s’empare de la quasi-totalité de l’Espagne. Son fils Alaric II (484-507) lui succède.

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fayom
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MessageSujet: Re: Histoire du Poitou   Histoire du Poitou Icon_minitimeLun 21 Jan - 23:37

Fayom a écrit:
III- Les Mérovingiens

En 507, encouragé par l’empereur byzantin Anastase Ier, Clovis Ier déclare la guerre aux Wisigoths. Il remporte la bataille de Vouillé (près de Poitiers) dans laquelle Alaric II trouve la mort. Il s’empare ensuite de la capitale Toulouse puis va conquérir l’ouest jusqu’aux Pyrénées pendant que son fils Thierry s’empare de l’Auvergne. Il passe l’hiver à Bordeaux, puis au printemps passe par Saintes et Poitiers pour recevoir à Tours, le titre honorifique de consul de la part de l’ambassadeur byzantin.

En 511, Clovis Ier meurt. Le royaume est partagé entre ses 4 fils : Thierry Ier, Clodomir, Childebert Ier & Clotaire Ier. C’est Clodomir, roi d’Orléans qui hérite du Poitou.

En 524, Clodomir avec Thierry Ier attaque de nouveau la Burgondie (il avait remporté avec ses autres frères une brillante victoire l’année précédente). Ils remportent contre le roi Godomar III la bataille de Vézéronce. Mais voulant capturer le roi en fuite, Clodomir s’avance trop et meurt dans une embuscade. Le royaume devrait alors être partagé entre ses trois fils : Théodebald, Gunther & Clodoald. Mais leurs oncles Childebert Ier et surtout Clotaire Ier en ont décidé autrement. Après avoir épousé la veuve de Clodomir, Clotaire Ier réunit les trois enfants et tue les deux premiers. Seul Clodoald est sauvé par des serviteurs, il sera élevé en Provence avant de devenir abbé de Nogent (La Celle St Cloud) où il deviendra St Cloud. C’est Childebert Ier, roi de Paris qui hérite du Poitou.

Le 25 octobre 552, Ste Radégonde fonde le monastère Sainte-Croix à Poitiers. Radégonde est une princesse thuringienne qui se trouva captive, à 11 ans, quand Clotaire Ier et Thierry Ier s’empara de la Thuringe en 531. Clotaire Ier la força à l’épouser quand elle fut suffisamment âgée. Pour lui échapper, elle se réfugia dans la religion et parvint à se faire consacrer diaconesse. C’est à ce titre qu’elle vint à Poitiers, en compagnie du poète Vénance Fortunat, et y fonda le monastère qui adopta la règle de St Césaire. Elle y vécut jusqu’à sa mort le 13 août 587. Vénance Fortunat deviendra évêque de Poitiers au début du VIIème siècle.

En 558, Childebert Ier meurt. Il n’a eu de son épouse Ultrogothe que deux filles. C’est donc le dernier fils de Clovis Ier encore en vie, Clotaire Ier, qui s’empare de ses terres, réunissant ainsi tout le royaume franc qui s’est agrandit de la Burgondie, la Thuringe et la Provence. Il ne règnera que deux ans puisqu’il décède en 561 ; le royaume étant de nouveau séparé en 4 entre ses fils : Caribert, St Gontran, Sigebert Ier & Chilpéric Ier. Le Poitou revient à Caribert, roi de Paris.

En 567 Caribert meurt sans héritier mâle. Le royaume de Paris est partagé en 3. A partir de ce jour 4 grands ensembles se dégagent définitivement du royaume franc :
La Neustrie (nord de la Loire) de Chilpéric Ier.
L’Austrasie (nord est) de Sigebert Ier.
La Bourgogne (centre est) de Gontran.
L’Aquitaine sans roi propre, morcelée auquel le Poitou appartient.
Sigebert Ier obtient le diocèse de Poitiers et Gontran le diocèse de Saintes.

En 568 commence la guerre entre l’Austrasie et la Neustrie (568-613). Pourquoi cette longue guerre ? Elle est l’œuvre d’une femme : Frédégonde. Celle-ci était la maîtresse de Chilpéric Ier et n’avait qu’un but, devenir reine. Elle était parvenue a faire répudier Audovère, l’épouse du roi. Mais Chilpéric Ier préféra faire un mariage prestigieux en prenant Galswinthe, la fille du roi des Wisigoths et également la sœur de Brunehaut, l’épouse de Sigebert Ier. Cependant, Galswinthe est, quelques mois plus tard, retrouvée assassinée et Frédégonde devient enfin reine. Mais ce meurtre provoque la colère de Brunehaut qui réclame vengeance et va déclencher la guerre. Toutefois cela commence par la médiation de Gontran qui lors d’un tribunal condamne Chilpéric Ier à céder Bordeaux et Limoges en réparation. Et le Poitou dans tout ça ? Il va être au cœur de ce conflit.

En 573, Chilpéric Ier veut - sous le pouvoir de Frédégonde - récupérer ses terres et les autres que possède Sigebert Ier (Poitiers & Tours). Il envoie son fils Clovis – le troisième eu d’Audovère - pour remplir cette mission. Partant d’Angers, il s’empare de ses territoires. Sigebert Ier va se plaindre alors chez Gontran qui furieux de voir son jugement non respecté, envoie son meilleur général : le gaulois Mommole. A l’annonce de son arrivée, Clovis s’enfuit à Bordeaux puis doit repartir à Angers, chassé par le duc Sigulf.

En 574-575, Chilpéric Ier ne renonçant pas à ses projets envoie cette fois ci, son fils aîné Théodebert. Il défait le duc Gondovald à Poitiers et reprend les terres aquitaines. Sigebert Ier réunit alors une forte armée et marche sur l’Aquitaine. Chilpéric Ier craignant de ne pas faire le poids, demande à traiter. Sigebert Ier exige alors le licenciement de l’armée de Théodebert et la restitution de ses terres. Chilpéric Ier accepte mais il ne tiendra pas ses engagements attaquant même l’Austrasie. Sigebert Ier décide d’en finir, il lève une grande armée, repousse l’offensive neustrienne et s’installe à Paris (ville franche où aucun des frères n’ait sensé pénétrer sans l’accord des autres). Là il établit le plan suivant : Pendant que lui marchera vers le nord, le maire de palais Godegisel et Gontran Boson iront en Aquitaine. Apprenant l’arrivée de l’armée austrasienne, Théodebert, trop téméraire, décide de foncer sur eux et meurt dans la débâcle d’Angoulême. Dans le même temps, Sigebert Ier s’empare des villes de Neustrie et vint faire le siège de Tournai où se trouve son demi-frère. Mais sa fortune va s’arrêter là car Frédégonde bien qu’elle vienne d’accoucher d’un second fils, organise l’assassinat de Sigebert Ier libérant la Neustrie. Brunehaut se retrouve alors à Paris avec ses enfants ; elle parvient à envoyer son jeune fils Childebert II en Austrasie pour se faire proclamer roi, mais elle et ses deux filles se retrouvent prisonnières.

576 Chilpéric Ier veut profiter de la faiblesse austrasienne pour enfin récupérer les terres d’Aquitaine et envoie Mérovée, le second fils d’Audovère. Mais celui-ci après avoir pris Tours, préfère rejoindre Brunehaut dont il est amoureux. Il la délivre puis se marie à Rouen. Pour la petite histoire, Brunehaut retournera auprès de son fils, et Mérovée finira assassiné par Frédégonde l’année suivante alors qu’il se cachait en Champagne. L’évêque de Rouen subira le même sort.
Tous ces événements obligent donc Chilpéric Ier à envoyer de nouveau Clovis malgré son précédent échec. Clovis s’empare de Poitiers puis reçoit l’assistance du gaulois Didier. Mais Didier commet l’erreur de prendre Saintes qui appartient à Gontran. Ce dernier envoie Mommole qui écrase les Neustriens et les chasse d’Aquitaine.

579 Didier s’empare de Limoges et de Poitiers. Chilpéric Ier pour le remercier, le nomme duc d’Aquitaine. Chilpéric Ier décide alors d’attaquer Gontran. Il attaque par le nord pour prendre la capitale Orléans, pendant que Didier doit s’occuper de Bourges. Finalement Gontran repoussera l’invasion en écrasant l’armée de Chilpéric Ier à Melun pendant qu’elle déjeunait.

584 Chilpéric Ier est assassiné. Son fils Clotaire II qui vient à peine de naître, lui succède. Frédégonde réclame à Gontran de protéger son fils. Celui-ci accepte et en profite pour s’emparer de toute l’Aquitaine.

593 Gontran meurt sans fils. Il avait adopté en 577, Childebert II puis l’avait désigné son héritier lors du pacte d’Andelot en 587. Aussi Childebert II devient roi d’Austrasie, de Bourgogne et d’Aquitaine. Il tente de conquérir la Neustrie mais le duc de Champagne Wintrion est vaincu à Trucy.

596 Frédégonde, après de nombreux échecs, parvient à faire assassiner Childebert II en l’empoisonnant. Brunehaut fait proclamer roi ses deux petits fils : Théodebert II en Austrasie & Thierry II en Bourgogne-Aquitaine. Elle tente de se venger mais Wintrion est de nouveau vaincu à Laffaux. Toutefois Frédégonde meurt l’année suivante après avoir fait assassiner deux rois (Sigebert Ier & Childebert II), un évêque (St Prétextat de Rouen), deux princes (Mérovée & Clovis) et deux reines (Galswinthe & Faileuba).
614 Clotaire II hérite de tout le royaume franc. C’est un vrai miracle qu’il en soit là alors qu’après la défaite de Dormelles (599) contre ses deux cousins, il n’avait plus qu’un tout petit territoire entre Somme, Oise & Seine. Mais il a profité de la rivalité entre Thierry II et Théodebert II. Et lorsque Thierry II se débarrassa de son frère après les victoires de Toul et Tolbiac (612), c’est la maladie qui sauva Clotaire II (613) et lui donna tout le royaume.

629 Clotaire II décède et c’est son fils aîné Dagobert Ier qui lui succède. Mais les Aquitains se révoltent car ils ne supportent plus d’être une province mineure du royaume. Dagobert Ier décide de faire de son frère Caribert un vice roi d’Aquitaine dans lequel est inclus l’évêché de Saintes.

632 Caribert décède, son fils Chilpéric est fait vice roi mais il décède à son tour. Les Aquitains sont de nouveau directement sous le pouvoir de Dagobert Ier.

639 Dagobert Ier meurt, le royaume est partagé entre ses deux jeunes fils. C’est l’aîné (St) Sigebert III qui hérite de l’Aquitaine avec l’Austrasie. Trop jeune, il est soumis au maire de palais Grimaud qui ira jusqu’à lui faire adopter son fils Childebert en 644. C’est le début de la période dite « des rois fainéants » qui mènera au changement de dynastie.
Profitant du peu de pouvoir de la plupart des rois qui se succèdent, l’Aquitaine s’éloigne de plus en plus de l’Austrasie. En 681, Eudes en devient duc mais gouverne comme un roi.

Depuis 715 et l’avènement du roi Chilpéric II, il y a conflit entre celui-ci et le maire de palais d’Austrasie Charles Martel. Charles Martel remporta plusieurs victoires - plaine d’Amblève (716) & Vincy (717) - s’emparant d’une bonne partie de la Neustrie, là où le pouvoir du roi est réellement effectif. En 718, Chilpéric II s’allie avec Eudes pour reprendre ses terres et même l’Austrasie. Mais ils sont défait à Néry, Eudes s’enfuit à Toulouse sa capitale en compagnie du roi. Charles Martel envoie alors une ambassade pour exiger en échange de sa clémence, le roi. Eudes signe le traité en 720, ainsi Charles Martel devient le vrai maître du royaume.

721 voit la première invasion des Arabes dans le royaume. Ceux-ci avait envahi l’Espagne en 711 et s’était emparé du royaume wisigoth assez facilement. L’Aquitaine formant la frontière, c’est donc bien évidemment par là qu’ils tentent de conquérir le royaume franc. Mais Eudes leur inflige une grosse défaite devant Toulouse. Par la suite, il va marier sa fille avec Munuza, gouverneur musulman du nord de l’Espagne, assurant ainsi la tranquillité de ses états.

Malheureusement Munuza est tué sur les ordres d’Abd er Rahman, émir de Cordoue. Or Abd er Rahman a décidé d’attaquer l’Aquitaine. Celui-ci pénètre donc en Aquitaine et remporte la bataille de Bordeaux contre Eudes. Le duc appelle à l’aide Charles Martel qui vient à son secours. La bataille décisive a lieu en octobre 733 (ou 732) près de Poitiers ; Charles Martel écrase les Arabes. Cette défaite marque un coup d’arrêt définitif à leur conquête même si d’autres razzias auront encore lieu pendant quelques années.

735, Eudes décède, ses deux fils Hunald & Hatton lui succèdent. Charles Martel y voit l’occasion d’avoir enfin le contrôle sur l’Aquitaine. Hunald accepte de se soumettre mais pas Hatton. Son frère lui crève alors les yeux et le fait enfermer.

742 Avec la mort de Charles Martel, Hunald pense pouvoir reprendre sa totale autonomie. Il prévoit alors de passer la Loire pour soumettre Pépin le Bref, maire de Neustrie. Mais celui-ci reçoit le renfort de son frère Carloman, maire de palais d’Austrasie, et font le siège de Bourges où s’est enfermé Hunald. Finalement ils ravagent les faubourgs et prennent Loches avant de repartir.

744 Hunald repasse de nouveau la Loire et s’empare de Chartres. Puis en apprenant l’arrivée de Pépin le Bref, retourne dans son royaume. Pépin le Bref ne peut le poursuivre devant tenir le concile de Neustrie. Mais l’année suivante, en compagnie de son frère, il pénètre en Aquitaine pour infliger une leçon au duc. Hunald voyant qu’il ne peut pas lutter, se soumet et abdique en faveur de son fils Waïfre.

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MessageSujet: Re: Histoire du Poitou   Histoire du Poitou Icon_minitimeLun 21 Jan - 23:40

Fayom a écrit:
IV- Les Carolingiens

760 Waïfre décide de s’emparer de la Septimanie (Languedoc) que Pépin le Bref – devenu roi des Francs en 751 - venait de conquérir. Mais Pépin le Bref intervient si rapidement que Waïfre doit se soumettre, s’agenouillant devant le roi.

De 761 à 768, Waïfre se révolte tous les ans, et tous les ans Pépin le Bref le remet dans l’obéissance. Petit à petit, Pépin le Bref réduit son duché ; en 762, Thouars est détruite. En 768, il s’empare de toutes les terres jusqu’à Périgueux, en 767 la capitale Toulouse est entre ses mains sans que Waïfre est fait quoi que ce soit. Voyant la lâcheté de leur duc, les nobles assassinent Waïfre en 768 et font leur soumission au roi.
Pépin le Bref, maître de l’Aquitaine, visite le Poitou avec son épouse Berthe. Mais il tombe malade à Saintes ; il n’aura que le temps d’être transporté à St Denis avant de mourir.

769 Hunald profite de la mort de Pépin le Bref pour sortir de son monastère et sonner la révolte en Aquitaine. Charlemagne se rend là bas et écrase la révolte. Hunald se réfugie chez le duc de Gasgogne Loup II qui ne voulant pas d’ennui le livre au roi.

781 Charlemagne venant de s’emparer du duché de Spolète, en profite pour obliger le pape Hadrien Ier à sacrer son fils Louis, roi d’Aquitaine ainsi que son fils Pépin, roi d’Italie.

Le 6 février 806, lors de l’assemblée de Thionville, Charlemagne augmente le royaume d’Aquitaine de la marche d’Espagne - que le roi Louis avait conquis avec Guillaume de Géllone - de la Provence, la Septimanie et du sud de la Bourgogne.

Le 28 janvier 814, Charlemagne décède. Ses deux fils aînés, Charles le Jeune et Pépin d’Italie étant décédés quelques années auparavant, c’est Louis d’Aquitaine qui lui succède comme empereur d’Occident.

Le 9 juillet 817, par la charte d’Aix La Chapelle, l’empereur Louis Ier le Pieux donne le royaume d’Aquitaine à son second fils Pépin Ier.
En avril 830, L’empereur Louis Ier le Pieux est destitué par ses fils Lothaire et Pépin Ier d’Aquitaine. Leur belle mère, Judith de Bavière est alors enfermée au couvent Ste Radégonde de Poitiers. Elle y resta jusqu’en février 831 quand Louis Ier le Pieux reprit officiellement le pouvoir.

En octobre 832, Louis Ier le Pieux décide de destituer son fils Pépin Ier d’Aquitaine, coupable de désobéissance. Il le remplace par son dernier fils Charles II le Chauve. Mais avant la fin de l’année, Charles II le Chauve doit quitter l’Aquitaine, chassé par son demi-frère, puis il se retrouve enfermé dans l’abbaye de Prüm en 833 après la seconde destitution de Louis Ier le Pieux.

Le 13 décembre 838, Pépin Ier d’Aquitaine décède. Une partie des leudes du royaume décide de mettre son fils aîné Pépin II sur le trône. Mais Louis Ier le Pieux refuse cette nomination et envoie une armée pour mettre sur le trône d’Aquitaine, Charles II le Chauve. Le couple impérial et leur fils passe Noël à Poitiers. Charles II le Chauve rencontre alors Ebroïn - évêque de la ville - et le nomme archichapelain, charge qu’il conservera jusqu’à sa mort en 853.

Le 4 juin 839, a l’assemblée de Wörms, Louis Ier le Pieux partage l’empire et confirme Charles II le Chauve comme roi d’Aquitaine. En fait il hérite de toutes les terres à l’ouest de la Meuse, la Saône et le Rhône.

Le 20 juin 840, décès de l’empereur Louis Ier le Pieux. Charles II le Chauve comme selon le partage de Wörms reçoit pour royaume : l’Aquitaine, la Septimanie, la marche d’Espagne, la Neustrie (entre Seine et Loire), la Francie (Entre Meuse et Seine) et une partie de la Bourgogne et de l’Austrasie. Mais il doit lutter contre son demi-frère aîné l’empereur Lothaire Ier qui veut reprendre toutes les terres au nord de la Loire, et son neveu Pépin II qui veut l’Aquitaine.

En août 840, Charles II le Chauve se rend à Quierzy sur Oise pour s’assurer de la fidélité des leudes de Francie. Il laisse sa mère Judith de Bavière, gérer l’Aquitaine. Pépin II tente d’en profiter mais Charles II le Chauve revenant à toutes vitesses, le met en déroute. Toutefois Pépin II connaît quelques succès, il réussit à mettre un de ses fidèles, Rodolphe, à l’archevêché de Bourges.

Le 25 juin 841, Charles II le Chauve et son autre demi-frère Louis II le Germanique, roi de Bavière, affronte Lothaire Ier à Fontenoy en Puisaye en Bourgogne. Bien que soutenu par un gros contingent d’Aquitains amené par Pépin II, Lothaire Ier est défait. Charles II le Chauve va ensuite en Aquitaine pour recevoir la soumission des fidèles de Pépin II.

En août 843, Charles II le Chauve, Lothaire Ier et Louis II le Germanique signent le traité de Verdun qui partage définitivement l’Empire en trois. Charles II le Chauve devient roi de Francie Occidentale dans laquelle l’Aquitaine est comprise. Mais malgré que le conflit fraternel soit enfin résolu, leur neveu Pépin II d’Aquitaine n’abandonne pas ses prétentions.

Le 14 juin 844, alors que Charles II le Chauve assiège Toulouse, des renforts tombent dans une embuscade en Angoumois. Pépin II d’Aquitaine fait de nombreux morts et prisonniers. Parmi les prisonniers, il y a Ebroïn, évêque de Poitiers et archichapelain.

En juin 845, Charles II le Chauve et Pépin II d’Aquitaine se rencontrent au monastère de Fleury. Charles II le Chauve, après la défaite en Angoumois, se retrouvait dans une position délicate et dut traiter avec son neveu. Ainsi Ebroïn avait travaillé à un arrangement durant l’hiver. C’est ainsi qu’en échange de sa soumission, Charles II le Chauve donne à son neveu la souveraineté sur l’Aquitaine. Mais il lui retire le Poitou et la Saintonge voulant conserver notamment la grande mine d’argent de Melle sous son contrôle.

En mars 848, le roi est à Poitiers. Il est parti de Compiègne le 24 février et se rend à Bordeaux qui est assiégé par les Vikings.

Le 15 octobre 855, à la demande des Aquitains, Charles II le Chauve fait roi d’Aquitaine son second fils Charles le Jeune.

En 857, Pépin II d’Aquitaine avec l’aide de viking parvient à incendier Poitiers qui restait fidèle à Charles II le Chauve.

Au printemps 864 , le comte de Poitiers Ramnulf Ier parvient par ruse à capturer Pépin II d’Aquitaine. Il le livre au roi.

Le 2 juillet 866, Ramnulf Ier participe à la bataille de Brissarthe. Les Francs emmenés par le marquis de Neustrie Robert le Fort remportent la victoire sur les Vikings d’Hasting qui viennent de piller Le Mans. Mais Ramnulf Ier est gravement blessé par une flèche ; il meurt de sa blessure en octobre. Bernard, marquis de Gothie s’empare alors du comté de Poitiers sans l’accord du roi.

Début 867, Charles II le Chauve fait roi d’Aquitaine son fils aîné, Louis le Bègue. Charles le Jeune étant mort des suites d’un accident, quelques mois auparavant.

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MessageSujet: Re: Histoire du Poitou   Histoire du Poitou Icon_minitimeLun 21 Jan - 23:42

Fayom a écrit:
V- Les Ramnulfides

Fin 877, Bernard de Gothie refuse de reconnaître le nouveau roi Louis II le Bègue. Le marquis de Neustrie et principal conseiller du roi, Hugues l’Abbé lui retire le comté et l’offre à Ramnulf II, fils de Ramnulf Ier. De même il donne aux frères de Ramnulf II, Gauzbert, la Saintonges et à Ebles, l’abbaye de St Denis. Bernard de Gothie sera même excommunié par le pape Jean VIII lors du concile de Troyes en 878. C’est durant le règne de Ramnulf II que les comtes cesseront d’être des fonctionnaires royaux pour devenir de vrais souverains sur leurs terres.

En 879, Louis II le Bègue décède. Ses deux premiers fils Louis III & Carloman II lui succèdent. En mars 880 à Amiens, ils se partagent le royaume ; Carloman II reçoit l’Aquitaine et la Bourgogne. Ramnulf II lui prête serment de fidélité.

Le 6 décembre 884, Carloman II - devenu seul roi de Francie Occidentale après la mort de son frère en 882 – décède à son tour.

Le 29 février 888, Suite à la mort du Régent, l’empereur Charles III le Gros, le comte de Paris, Eudes – qui s’est illustré lors du siège de Paris par les Normands (octobre 885 – septembre 886) - est élu roi de France et sacré à Compiègne. Mais il est contesté par plusieurs grands du royaume, notamment par le comte de Poitiers. D’ailleurs, Ramnulf II se déclare duc d’Aquitaine et accueille l’héritier légitime, dernier fils de Louis II le Bègue, Charles le Simple, âgé de 9 ans.

En juin 889, le roi Eudes marche sur Poitiers pour obtenir la soumission de Ramnulf II. Celui-ci, accompagné du prétendant carolingien, va à son encontre et le retrouve à Orléans. Eudes négocie avec Ramnulf II qui finit par lui faire un vague serment d’allégeance.

Le 5 juin 890, Ramnulf II en se rendant à Paris, meurt peut être d’un empoisonnement. Son bâtard Ebles Manzer, encore enfant, lui succède sous la bienveillance de Géraud d’Aurillac.

892-893 : Le roi Eudes veut profiter que la jeunesse du comte de Poitiers pour y installer l’un de ses fidèles : son cousin Adhémar, fils de l’ancien comte de Poitiers Emenon. Son père ayant été chassé par l’empereur Louis Ier le Pieux en 839 au profit de Ramnulf Ier - grand père d’Ebles Manzer – Adhémar voue une haine tenace aux Ramnulfides. Le roi donne donc une armée à Adhémar qui en septembre 892 s’empare de Poitiers. Ebles Manzer et Géraud d’Aurillac s’enfuit auprès du comte d’Auvergne Guillaume Ier le Pieux. Mais les deux oncles d’Ebles Manzer, le comte de Saintonge Gauzbert et l’abbé Ebles, archichancelier du roi, n’acceptent pas ce renversement. Il entre donc en rébellion. Eudes décide d’intervenir personnellement en janvier 893 et mate la rébellion, les deux oncles y trouvant la mort. A ce moment là, le roi décide de nommer comte, son frère le marquis de Neustrie Robert. Ulcéré Adhémar parvient à reprendre Poitiers durant une absence de Robert. Eudes n’est alors pas en mesure de riposter car l’archevêque de Reims Foulques a sacré roi, le 28 janvier, Charles III le Simple.

902 : Avec une armée prêtée par Guillaume Ier le Pieux, Ebles Manzer parvient à chasser Adhémar et redevient comte. Le roi Charles III le Simple accepte avec joie ce changement ayant été élevé avec Ebles Manzer. Adhémar s’enfuit à Périgueux mais il sera enterré à Poitiers en 926.

En 904, Ebles Manzer conquiert le Limousin.

Le 20 juillet 911, Ebles Manzer combat à Chartres dans l’armée du roi - dirigé par le marquis de Neustrie Robert – contre les normands de Rollon. Les Francs remportent une grande victoire contre l’envahisseur viking.

En 922, le comte de Poitiers est contre l’usurpation du marquis de Neustrie devenu Robert Ier, roi de Francie Occidentale. Toutefois même s’il ne le reconnaît pas, il ne fait rien pour permettre au roi déchu de retrouver son trône.

En 927, la lignée de Guillaume Ier le Pieux s’étant éteinte, Ebles Manzer devient duc d’Aquitaine, comte d’Auvergne, de Bourges & du Velay.

En 929, le roi Raoul de Bourgogne veut diminuer la puissance du comte de Poitiers. Il lui retire alors le Berry. Puis en 932, il lui ôté le titre de duc d’Aquitaine ainsi que le comté d’Auvergne au profit du comte de Toulouse Raymond III Pons.

Vers 937, Ebles Manzer décède. Son fils aîné Guillaume Ier Tête d’Etoupe lui succède. Toutefois cela ne se fait pas sans difficulté car le duc des Francs Hugues le Grand tente d’imposer son beau frère Hugues du Mans à Poitiers.

En 940, Guillaume Ier Tête d’Etoupe apporte son aide au roi Louis IV d’Outremer. Le roi voulant délivrer sa ville de Laon assiégée par Hugues le Grand et Herbert II de Vermandois. Ceux-ci devront abandonner le siège de la ville à l’arrivée des troupes royales.

Durant l’hiver 941-942, Louis IV d’Outremer est à Poitiers afin de conclure une alliance avec le comte. C’est ainsi qu’au printemps, le roi peut compter sur lui pour la campagne militaire qui s’ouvre contre Hugues le Grand et Herbert II de Vermandois. La campagne se terminera finalement à peine débutée car grâce à la médiation du roi de Germanie Otton Ier, le roi fait la paix avec le duc des Francs.

En 942, envahi par les vikings, Guillaume Ier Tête d’Etoupe demande l’aide du duc de Bretagne Alain II Barbetorte. En remerciement de son aide, il lui donne les pays de Mauges, Tiffauges et Herbauges. Lorsqu’en 952 le duc de Bretagne décèdera, Guillaume Ier Tête d’Etoupe profitera de la minorité de son successeur Drogon pour reprendre les terres concédées.

Le 12 novembre 954, lors du sacre à Reims de Lothaire, nouveau roi de Francie Occidentale, celui-ci confirme à Hugues le Grand, son titre de duc des Francs. Ce titre donne la souveraineté sur les comtes en Neustrie – que possède en temps que Marquis de Neustrie, Hugues le Grand – mais aussi de Bourgogne et nouveauté sur ceux d’Aquitaine. Aussi à l’été suivant, Hugues le Grand convainc le roi de venir avec lui au Poitou pour avoir la soumission de son comte. Mais malgré quelques succès, le comte de Poitiers refuse toute soumission envers le duc des Francs.

Fin 958, Lothaire tient un plaid de justice à Marzy contre Guillaume Ier Tête d’Etoupe. La raison est sans doute le refus du comte de Poitiers à faire allégeance au duc des Francs Hugues Capet. Bien que l’on ne sache pas le résultat de ce plaid, les conséquences ont été minimes. A noter toutefois que la fille du comte de Poitiers, Adélaïde, épousera le futur roi de France, devenant ainsi la mère d’une grande lignée de roi.

En 959, se déclarant duc d’Aquitaine sans en avoir vraiment le titre, Guillaume Ier Tête d’Etoupe se fait appeler « comte du duché d’Aquitaine ». Puis en 962, il s’intitule vraiment « duc d’Aquitaine » devenant ainsi Guillaume III d’Aquitaine.

Le 3 avril 963, Guillaume Ier Tête d’Etoupe décède à St Maixent. Son fils Guillaume II Bras-de-fer lui succède comme comte de Poitiers mais aussi comme duc d’Aquitaine (Guillaume IV).

En 968, le comte de Poitiers épouse Emma de Blois, fille du comte Thibaud Ier le Tricheur. Malgré le fait qu’elle lui ait donné deux fils, elle devra subir les infidélités de son époux, notamment avec la vicomtesse de Thouars Aldéarde. Elle décidera alors de retourner à Blois.

En 970, le comte d’Anjou Geoffroy Ier Grisegonelle bat Guillaume II Bras-de-fer à la bataille des Roches. Avec cette victoire, il s’empare de Loudun et Mirebeau.

En 982, Lothaire décide que son fils de 15 ans, Louis, épouse Adélaïde - sœur du comte d’Anjou, Geoffroy Ier Grisegonelle – beaucoup plus âgée que lui. Il profite de son mariage pour le faire roi d’Aquitaine. Mais l’expérience ne dure qu’un an, Louis, dans l’insouciance de sa jeunesse, dilapide l’argent de son épouse et n’est pas accepté par les comtes aquitains.

Le 1er juin 989 a lieu le concile de Charroux, dirigé par l’archevêque de Bordeaux Gombaud en présence du duc. Il instaure pour la première fois la paix de Dieu. Ainsi il sera désormais jeté l’anathème sur les « violateurs d’églises », « contre les voleurs des biens des pauvres » et « ceux qui brutalisent les clercs ».

En 995, le comte de Blois Eudes Ier est en guerre contre le comte d’Anjou Foulques III Nerra. Ce dernier ayant construit une forteresse à Langeais sur les terres d’Eudes Ier. Le comte de Blois veut détruire cette forteresse ; il obtient l’alliance du comte de Flandre, du duc de Normandie ainsi que celle de Guillaume II Bras de Fer. En effet, le duc d’Aquitaine – qui est d’ailleurs le beau frère d’Eudes Ier – s’inquiète de la puissance du comte d’Anjou ; celui ci a conquis des territoires poitevins en 970 et surtout détourne certains vassaux du duc tel que le vicomte de Thouars Aimery III. Toutefois la mort du duc ne lui permit pas d’aller aider le comte de Blois qui a l’arrivée du roi Hugues Capet demandera une trêve.
A la mort de Guillaume II Bras de Fer, le comté de Poitiers ainsi que le duché d’Aquitaine devait revenir à son fils aîné Guillaume III le Grand qui se trouvait à blois avec sa mère. Mais le comte d’Anjou convaincra Audebert Ier, comte de la Marche – la Marche s’étant formé à partir de la seigneurie de Charroux qui se détacha du comté de Poitiers dans les années 930 – de s’emparer de ces titres.

A l’été 996, Audebert Ier s’empare de Tours pour le compte du comte d’Anjou.

En 997, Guillaume III le Grand avec l’aide du roi Robert II le Pieux – qui en épousant Berthe, la veuve du comte de Blois, devient le beau frère de la mère du duc – part reprendre son héritage. Après avoir chassé les Angevins de Tours et Langeais pour le compte des enfants de la reine, ils prennent Poitiers. Puis ils font le siège de la forteresse de Gençay ; Audebert Ier meurt au cours de ce siège. Guillaume III le Grand devient ainsi comte de Poitiers et duc d’Aquitaine (V) mais il s’empare aussi des terres de son rival (comté de Périgueux & comté de la Marche qu’il donne à Boson II, frère d’Audebert Ier) et épouse sa fille Almodis.

En 1015, il construit l'abbaye de Maillezais qu'avait désiré bâtir sa mère Emma de Blois.

En octobre 1010, la duc d'Aquitaine organise de grandes cérémonies dans la basilique de St Jean d'Angely suite à la découverte du crâne de St Jean Baptiste. Le roi Robert II le Pieux y assiste puis passe par Poitiers. La même année, un concile est réuni à Poitiers sur la paix de Dieu.

En 1011, il épouse Brisque de Gascogne.

Le 9 juin 1017, Guillaume III le Grand assiste, dans l'église St Corneille de Compiègne au sacre d'Hugues - fils aîné de Robert II le Pieux - en tant que roi associé. Robert II le Pieux avait voulu couronner son fils de son vivant, comme lui même l'avait été sous le règne de son père, afin de pérenniser sa dynastie sur le trône de France. Finalement, cela aura été inutile puisque Hugues mourra avant son père en 1025.

En 1019, il épouse en troisième noce, Agnès de Bourgogne, fille du comte de Mâçon Otte Guillaume.

En 1024, l'empereur du St Empire décède sans héritier. Les italiens refusant de reconnaître son successeur Conrad II le Salique et envoie des ambassadeurs auprès de Robert II le Pieux pour lui proposer de devenir roi d'Italie. Mais celui ci n'y voyant que des inconvénients, refuse cette offre. Les ambassadeurs pensent alors à Guillaume III le Grand qu'ils connaissent grâce à ses nombreux pélerinages à Rome. Celui ci est intéressé quitte à ce que la couronne revienne à son fils aîné. En mars 1025, il rencontre le roi à Tours puis part en Italie juger de la situation. Mais déçu par les Italiens, il renonce et prend le chemin du retour.

le 15 mais 1027, Guillaume III le Grand assiste dans la cathédrale de Reims au sacre d'Henri - second fils du roi et futur Henri Ier - en tant que roi associé.

En 1029, Guillaume III le Grand décide d'abdiquer en faveur de son fils aîné Guillaume IV le Gros pour se faire moine à l'abbaye de Maillezais. Il y mourra le 31 janvier 1030 et sera enterré dans l'abbaye qu'il a fondé. Guillaume IV le Gros devenu donc comte de Poitiers et duc d'Aquitaine (VI) est le fils de la première épouse de Guillaume III le Grand. Sa belle mère Agnès de Bourgogne quitte la cour poitevine, elle épousera en 1032, Geoffroy Martel, fils du comte d'Anjou.

le 9 septembre 1033, le comte de Vendôme Geoffroy Martel pénètre au Poitou et aidé du vicomte de Thouars Geoffroy II. Il battent et font prisonnier Guillaume IV le Gros au Mont-Couer près de Taizé. Geoffroy Martel en profite pour s'emparer de la Saintonge. Durant son emprisonnement, la régence est géré par la duchesse Eustachie et l'évêque de Poitiers Isembert. Le comte retrouve sa liberté en 1036 ou 1037.

le 15 décembre 1038, Guillaume IV le Gros décède sans descendance. Il est inhumé aux côtés de son père dans l'abbaye de Maillezais. Son demi-frère - fils de la seconde épouse de Guillaume III le Gros - Eudes, duc de Gascogne depuis 1032, lui succède. Ainsi les duchés de Gascogne et d'Aquitaine sont réunis créant le plus grand fief du royaume ; il possède en propre le comté du Poitou et celui de Bordeaux.

Le 10 mars 1039, voulant combattre Geoffroy II de Thouars - qui soutient les prétentions d'Agnès de Bourgogne pour le duché d'Aquitaine - Eudes est tué lors du siège du Mauzé. Il est lui aussi inhumé dans l'abbaye de Maillezais. A sa mort, l'Aquitaine et la Gascogne sont de nouveau séparés : La Gascogne revenant au neveu d'Eudes, Bernard II Tumapaler et l'Aquitaine au fils aîné d'Agnès de Bourgogne, Guillaume V l'Aigret qui a 16 ans. Sa mère assure la régence avec le bientôt comte d'Anjou Geoffroy II Martel, son époux. Du coup, le vicomte de Thouars mais aussi les seigneurs de Lusignan, Hugues V le Débonnaire, et de Parthenay, Guillaume Ier, tiennent maintenant le haut du pavé, alors qu'ils étaient considérés comme des rebelles peu auparavant.

En novembre 1043, la soeur du duc d'Aquitaine, Agnès, épouse Henri III le noir, futur empereur du St Empire et sera régente pour son fils Henri IV.

En 1044, Guillaume V l'Aigret assume enfin le pouvoir et épouse Emessinde de Lorraine.

En 1058, Guillaume V l'Aigret prend les armes contre le duc d'Anjou Geoffroy II Martel. Il l'assiège à Saumur mais malade, il doit lever le siège et meurt peu après à Poitiers sans descendance. Son frère Guillaume VI devient duc d'Aquitaine (VIII), réunissant de nouveau Gascogne et Aquitaine. En effet, à la mort du duc Eudes, le comte d'Armagnac, Bernard II Tumapaler, s'empare du comté de Gascogne mais le futur Guillaume VIII d'Aquitaine réussit à l'empêcher de prendre le comté de Bordeaux et devient duc de Gascogne en 1044.

En 1060, le comte de Toulouse, Guillaume IV, appuyé par de nombreux seigneurs aquitains, se soulève contre le nouveau Duc dans l'espoir de prendre sa place. Le comte de Toulouse fait une tentative contre Bordeaux qui échoue. Guillaume VI rassemble son armée et prend Toulouse qu'il incendie. De retour vers Poitiers, Guillaume VI mâte les rebelles, le château du baron Hugues V de Lusignan est assiégé et ce-dernier meurt lors d'une sortie et la ville de Luçon est brûlée avec le château et l'abbaye.

En 1061, après la mort de son beau père Geoffroy II Martel sans héritier direct en novembre 1060, Guillaume VI revendique la Saintonge. Mais le nouveau comte d'Anjou, Geoffroy III le Barbu soutient la revendication de son frère Foulques le Réchin. Le duc d'Aquitaine subit alors une défaite à Chef-Boutonne et doit laisser Foulques le Réchin prendre possession de la Saintonge. Cependant Guillaume VI aura sa revanche l'année suivante : n'ayant plus le soutient de son frère, Foulques le Rechin ne peut empêcher Guillaume VI de s'emparer de Saintes.

En 1063, Guillaume VI prend la tête d'une grosse armée en vue de participer à la reconquista contre les Maures, prêchée par le pape Alexandre II. Sur la route, il en profite pour soumettre quelques seigneurs gascons récalcitrants ; c'est ainsi qu'il bat le comte d'Armagnac, Bernard II Tumapaler, à la bataille de La Castelle. Il réjoint l'armée Catalane du roi d'Aragon Sanche Ier Ramirez à Gérone puis s'empare de Graus et fait le siège de Barbastro. Celui ci sera victorieux et aura un grand retentissement en Europe. Le duc rentre avec un gros butin.

En 1067 ou 1068, Guillaume VI profite de la guerre en Anjou, entre Foulques IV le Réchin et Geoffroy III le Barbu, pour enlever et brûler le château de Saumur, puis il fait la paix avec le vainqueur, Foulques IV le Réchin.

En 1069 il divorce de Mathilde de La Marche qui ne lui a donné qu'une fille Agnès, Guillaume VI épouse Audéarde, la fille du Duc de Bourgogne Robert Ier le Vieux (frère du roi de France Henri Ier). Pourtant le Pape Grégoire VII conteste le mariage car les époux sont cousins et Guillaume VI se rend à Rome en 1076 et il obtient du Pape la validation de son mariage, en contrepartie Guillaume bâtir une Abbaye dédiée à Saint Jean de Montierneuf à Poitiers.

Le 25 septembre 1086, le Duc d'Aquitaine meurt à Chizé et il est inhumé dans l'église de Saint Jean de Montierneuf. Son fils Guillaume VII le Troubadour - IX pour le duché d'Aquitaine -, lui succède.

En 1088, un Français, Urbain II, devient pape en particulier grâce à l'appui de l'abbé Geoffroy de Vendôme. Le pape exige, sans succès, de Guillaume VII qu'il fasse restituer l'Ile d'Oléron à l'abbaye de la Trinité de Vendôme. L'affaire ne se règlera qu'à la fin de 1096, après des menaces et l'excommunication d'Eble de Châtelaillon, et sera confirmée au concile de Saintes en mars 1097 et l'abbaye reprend possession de l'île

Vers 1089, Guillaume VII se marie en première noce avec Ermengarde d'Anjou, fille du comte d'Anjou Foulque IV le Réchin, ce mariage assure la paix sur le sud de la frontière entre l'Anjou et le Poitou mais il divorce un an après. En 1094, le duc d'Aquitaine se remarie en seconde avec Philippie de Toulouse, fille du comte de Toulouse Guillaume IV et veuve du roi d'Aragon Sanche Ramire, Guillaume IX d'Aquitaine obtient ainsi des droits sur le comté de Toulouse.

Durant les années 1095-1096, le pape Urbain II fit un grand voyage en France. Après le concile de Clermont - où il lance l'appel à la première croisade - en novembre, il se rend à Poitiers en janvier. Il revient à Saintes après le concile de Tours - où il confirme l'excommunication du roi Philippe Ier et de Bertrade de Montfort qu'il a épousé - célébrer les fêtes pascales.

En 1097, le comte de Toulouse Raymond de St Gilles est en terre saintes, participant à la première croisade. Il a laissé à son fils Bertrand de St Gilles, l'administration du comté. le duc d'Aquitaine profite de l'absence du comte de Toulouse pour s'emparer de Toulouse sans difficultés, et il devient Comte de Quercy et de Rouergue. Guillaume En 1097, le Duc Guillaume IX profite de l'absence du Comte de Toulouse pour s'emparer de Toulouse sans de difficultés, capitale du Comté, et il devient Comte de Quercy et de Rouergue. Guillaume IX retourne dans ses états en Poitou avec son armé. Guillaume VII retourne dans ses états en Poitou avec son armé.

En décembre 1099, lors de la consécration de l'église de la Chaize à Thouars, Guillaume VII annonce qu'il prend la croix. Pour trouver l'argent, il cède le Comté de Toulouse à Bertrand de Saint-Gilles qui n'avait cessé de lutter pour reprendre ce qui lui appartenait.

En 1100, le légat pontifical Jean de Sainte Anastasie, décide d'ouvrir un concile pour excommunier de nouveau le roi de France qui poursuit sa liaison avec Bertrade de Montfort. Après avoir choisi un temps, Valence dans le royaume d'Arles, c'est finalement Poitiers qui sera la ville d'accueil du concile. Philippe Ier demande alors à son vassal, le duc d'Aquitaine d'empêcher la tenue du concile, mais malgré les pressions de Guillaume VII, celui ci s'ouvre le 18 novembre. Guillaume VII impose néanmoins sa présence et lorsque les pères concluent une nouvelle excommunication du roi, le duc d'Aquitaine fait entrer la garde provoquant un carnage. Alors que tout le monde tentait de fuir, le légat ainsi que 3 prêtres restèrent fièrement, prêt à mourir en martyr. A cette vue, les hommes du duc vinrent s'agenouiller devant le légat. Le concile put alors reprendre et se conclure sur l'excommunication du roi et de son épouse illégale.

En mars 1101, Guillaume VII part pour la Palestine avec une armée de trente mille hommes, ses vasseaux aquitains et poitevins l'accompagnent notamment le baron Hugues VI de Lusignan. Le duc d'Aquitaine traverse l'Empire byzantin mais se dispure avec l'empereur Alexis Ier Comnène, auquel le duc d'Aquitaine refuse de prêter hommage, au sujet de la sainte lance que détient Raymond de St Gilles présent auprès de l'empereur. Alors Guillaume VII qui avait traversé le Bosphore, le retraverse et s'empare de Constantinople. Alexis Ier Comnène capitule alors et donne au duc d'Aquitaine, une armée de 20 000 turcopoles (mercenaire turc) commandé par Raymond de St Gilles avec la sainte lance. Mais la traversée de l'Asie Mineure est une catastrophe, vendu par l'empereur de Byzance qui avait commuqué aux Turcs le trajet de l'armée, les armées des Croisés sont massacrées par les Turcs près d'Héraclée. Guillaume VII s'échappe de justesse avec quelques troupes et parvient à Jérusalem. A l'automne 1102, Guillaume VII revient en Aquitaine et le 29 octobre il est à Poitiers.




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