Retour du combattant

13 décembre 1461

Fayom était au pas de la porte de sa chambre et allait ouvrir la porte. Arrivé plus tôt, il était allé saluer Foulques et mettre son cheval à l'écurie. Puis se rendant au cuisine, il avait demandé à sa cuisinière de préparer un repas de fête pour le dîner afin de célébrer son retour. Cela fait, il monta le grand escalier, excité à l'idée de revoir son épouse et ses enfants mais aussi un peu inquiet de leur réaction à sa vue. C'est pourquoi, il avait la main un peu tremblante au moment d'ouvrir cette porte. A entendre le bruit de l'autre côté, tous devaient être dans la pièce près de la cheminée.

Il ouvra la porte...

Les enfants étaient assis près du feu et se réchauffaient tout en écoutant leur mère raconter une histoire. Ils faisaient bon et Louise s'était endormis lové dans les bras de sa mère.
Ils écoutaient avec attention et ils tournèrent à peine la tête quand la porte s'ouvra pensant qu'il s'agissait de Foulques, mais Cibeline qui était face à eux, s'arrêta brusquement de parler au milieu d'une phrase et elle restait la bouche ouverte sans pouvoir sortir un son.

Les enfants intrigués regardaient leur mère et Angéle quelque peu inquiète lui demanda :

"Maman, ça va ?"

Sans prononcer une parole, elle leur indiqua la porte d'un simple signe de la tête. A ce moment là, Angéle et François regardèrent en direction de la porte et d'un seul mouvement se mirent à crier PAPA et se ruèrent sur lui.
Nath quand à elle, se glissa vers Cibeline qui avait les larmes aux yeux. Elle était heureuse, il était de retour, il était vivant.

A la vue de leur père, Angèle - six ans et demi - et François - 4 ans et demi - coururent vers lui. Fayom se baissa et les embrassa.

Mes chers petits, que je suis heureux de vous revoir, leur dit il. Puis il ajouta : j'espère que vous avez été bien sage avec votre mère en votre absence. Question à laquelle tous les enfants du monde disent oui. Fayom sourit alors et déclara : Très bien, car bien qu'ayant raté vos anniversaires, j'ai un cadeau pour vous en bas. Allez donc le chercher. En bas, se trouvait  Foulques avec deux chiots, des épagneuls.

Pendant qu'Angèle et François étaient descendu découvrir leurs cadeaux, Fayom s'avança vers son épouse et Nath qui allait sur ses trois ans. Il dit à son épouse un peu penaud :

Me pardonnerez vous ma mie, de toutes ces inquiétudes que je vous ai occasionnées ?

Les paroles de son épouse lui ôtèrent un poids, il redoutait tant qu'elle lui tienne rigueur de tous ces mois d'absence.

Cibeline demanda à Nath de quitter ses jupons pour dire bonjour à son père. Celle ci, du haut de ses trois ans, lui fit une révérence qui l'amusa grandement.

Et bien dit il, une parfaite petite princesse que nous avons là !

Il l'a prise dans ces bras et lui fit pleins de bisous. Puis il lui murmura :

tu sais, comme tu as bientôt trois ans, j'ai aussi un cadeau pour toi. Un petit chien, ça te fait plaisir ?

Nath cria un grand "oh oui mon papa" et sur son indication se dirigea vers la porte pour rejoindre ses aînés.

Fayom dit à son épouse en s'approchant d'elle :

Et notre Louise, comment va t'elle ? Elle a dû beaucoup changé depuis mon départ, elle qui venait à peine de naître.

Fayom regardait Louise avec le sourire et dit :

C'est vrai qu'elle a bien changé ! Vous permettez ? Dit il à son épouse en prenant sa fille dans ses bras.

A ce moment là, leurs autres enfants revenaient avec leurs chiots dans les bras en criant :

Regarde Maman, ce que père nous a offert !

N'attendant pas la réaction de leur mère, Fayom leur dit :

Je compte sur vous pour bien vous en occuper ! Filez dans vos chambres - François ayant la sienne propre - pour leur trouver des noms. Nous viendrons vous chercher pour le souper !

Obéissant les enfants quittèrent la chambre. Fayom posa Louise dans le berceau et prit son épouse par la taille et lui dit :

Vous m'avez tant manqué, accepteriez vous de me rejoindre dans notre couche ma mie ?

Elle regardait et écouter son mari. Il aimait ses enfants cela se voyait, et ils lui obéissaient sans discuter.

Son regard, il avait toujours ce regard qui l'avait fait aimer. Il n'avait pas changer quoi qu'un peu amaigrit, mais il semblait en forme.
Elle, elle avait changé. Son corps n'était plus le même, ses grossesses l'avaient changés.

Vous m'avez tant manqué, accepteriez vous de me rejoindre dans notre couche ma mie ?

Ces paroles étaient douce à ses oreilles.

"Je vous ai manqué ? Si vous saviez à quel point vous m'avez vous manqué."

Elle se leva et se dirigea vers lui et se positionnant devant lui et lui souriant lui murmura :

"Je partagerai votre couche jusqu'à mon dernier souffle si vous le voulez bien."

Elle était là à l'attendre, depuis si longtemps.

A ces mots, Fayom l'a prise dans ses bras et lui donna une baiser passionné comme il en avait tant rêvé durant tous ces mois. Puis il la porta jusqu'au lit, où les débats promettaient d'être enflammés, peut être qu'en septembre un nouveau membre fera son apparition dans la famille.

FIN !